« L’université a aussi le devoir moral de comprendre et d’intégrer les évolutions et innovations techniques, culturelles et sociales du monde actuel et futur. »
Le parcours professionnel de Fabian Boucher est relativement atypique pour un chargé de cours, puisqu’il n’a pas de carrière académique, mais une grande expérience du terrain, au niveau international.
Après son diplôme d’ingénieur civil de constructions obtenu à l’ULB, une formation complémentaire à l’ULiège, et un post-graduat en management (Licence Spéciale en Gestion – 2 ans) à l’École de Commerce Solvay, il est engagé par le groupe industriel belge CFE, où il restera 3 ans.
À côté de son poste de chargé de cours à l’Université de Liège, Fabian Boucher est Directeur du département Engineering de la S.A. BESIX, et membre du Contracting Board de la société. Au cours des 18 dernières années, il a exercé diverses fonctions pour cette société active sur les 5 continents dans la majorité des secteurs de la construction (bâtiment, génie civil, travaux marins, structures complexes, routes, fondations, etc.), il a eu la responsabilité de nombreux projets en Belgique, en Libye, au Pays de Galles, aux Émirats arabes unis, en Australie...
Depuis deux ans, il donne un cours relatif aux grands projets à l’international (10h) à l’ULB/VUB/ADEB dans le cadre de l’Executive Master in Management of Major Construction Projects.
Il s’y découvre une passion pour l’enseignement. À 46 ans, il se sent l’envie de partager son expérience. Durant sa carrière, il a eu à former un grand nombre de jeunes ingénieurs « sur le terrain », il a donc une connaissance aigüe de ce qui les attend au début de leur carrière. Il veut aussi construire des ponts entre le monde universitaire et le monde de l’entreprise.
L’université forme des gens à réfléchir, à interpréter et à créer.
Fabian Boucher est très attaché à la pensée et l’expression libres. « Avant tout, j’estime aux plus hautes valeurs l’indépendance de la pensée et l’indépendance du rôle de l’université. C’est grâce à ces libertés que les réflexions, le dialogue, la confrontation d’idées – que ce soit en interne ou avec le reste de la société – sont porteurs d’innovations, de créativité et de diversité. »
Il l’affirme, le « temps » et l’« échelle » de l’université sont des grandeurs propres, qui conduisent à des lectures libérées. Mais si elle est ouverte, l’université a aussi le devoir moral de comprendre et d’intégrer les évolutions et innovations techniques, culturelles et sociales du monde actuel et futur.
L’université forme des gens à réfléchir, à interpréter et à créer. Fabian Boucher estime donc que son enseignement et ses domaines de recherche doivent s’inscrire à la fois dans ces libertés et ces dialogues.
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